Chargement

MenuFermer menu

Avant d’être charismatique, soyez bienveillants!

Carole Warlop, formatrice et coach professionnelle chez Coaching Square Swiss, sera un des intervenants de la conférence Incapacité de travail - Acteur ou victime, organisée par ID une bonne idée. Interview pour mieux saisir une problématique à laquelle les PME sont confrontées.

 

Quelles formations et accompagnements proposez-vous chez Coaching Square Swiss ?

Nous formons des managers au développement de leur leadership notamment avec les outils du coaching. Nous contribuons à des emplois empreints de davantage de sens, d’authenticité, de passion et de responsabilité sociale et environnementale. Aujourd’hui, il existe beaucoup de souffrance dans les entreprises et il est nécessaire de reconsidérer la manière de diriger, de manager une équipe. Il est indispensable d’apprendre à mieux communiquer, à gérer les conflits, à accueillir et utiliser ses émotions et celles de ses collaborateurs. Mais aussi à prendre du recul, sortir la tête du guidon en étant accompagné de temps en temps par un coach. Être plus dans « l’être » que dans le « faire ».

Le charisme du leader et l’autorité hiérarchique ne suffisent plus ?

Je le répète souvent : « Avant d’être charismatique, soyez bienveillants ». Ne pas gérer son team comme un capitaine plénipotentiaire, mais l’aider à se responsabiliser et à se développer. D’autant plus avec les nouvelles générations qui sont allergiques à toute soumission. Si le personnel trouve du sens, du respect et de la validation dans son travail, il se sentira en confiance et s’investira davantage.

Quelles sont les barrières au changement dans les entreprises ?

Les habitudes et les anciens réflexes, peu de leader ont le courage de prendre du recul, de réfléchir à leur manière de faire, de se former. Pour changer, il faut une prise de conscience, comprendre ses propres mécanismes, savoir se fixer de nouveaux objectifs et appliquer de nouvelles méthodes. De plus comme tout va toujours plus vite, les managers ne prennent pas le temps de se former.

Comment les coachez-vous ?

Ils nous disent ce qu’ils désirent améliorer. Cela va de « je ne sais pas comment motiver mon équipe » à « j’ai des problèmes relationnels avec un collègue » ou « je ne me sens pas crédible dans mon nouveau poste ». Les capacités techniques vous permettent de grimper dans la hiérarchie, mais vous pouvez être désemparé dans la conduite d’une équipe. Ces soft skills ne s’apprennent pas à l’école. Nous organisons donc des formations combinées à quelques séances de coaching pour les aider à définir et atteindre leurs objectifs. 

Si vous combinez la formation au coaching, l’impact sera beaucoup plus important. Suivre une formation est utile, mais selon certaines études, nous ne retenons que 22% de ce qui nous est enseigné. Avec l’appui d’un coach, ce pourcentage atteint 88%. Le succès du coaching, c’est la personnalisation et le suivi dans la durée pour que cela fonctionne dans le quotidien des managers.

Que pensez-vous du thème abordé : « Incapacité de travail : Victime ou Acteur?»

Il est fondamental pour les PME de se préoccuper du bien-être, de la santé de leurs collaborateurs, d’être davantage dans le préventif que dans le curatif. Je rencontre de nombreux dirigeants ou managers qui s’investissent sans mesure dans le développement de leur entreprise et ne comprennent pas le manque d’engagement ou de responsabilisation de leurs collaborateurs. De nombreuses études ont démontré que les équipes motivées et performantes ont des leaders qui ont à la fois cette capacité de décider mais aussi celle de donner du sens et de développer ses collaborateurs en les coachant. Pour cela ils ont appris à mieux communiquer en offrant une écoute de qualité, à offrir du feedback régulier et à poser les bonnes questions qui font avancer pour contribuer ensemble à la croissance harmonieuse de l’entreprise.

Tout responsable d’équipe devrait aussi avoir des outils pour gérer les conflits naissants avant de les laisser se dégrader et s’installer un climat délétère qui est la porte ouverte à l’absentéisme, voir à l’incapacité de travail de certains. 

Ce thème serait-il plus fondamental pour les PME que les multinationales ?

Sans doute encore plus pour les PME, car souvent il n’y a pas de ressources humaines dans les petites structures. Même si développer son intelligence émotionnelle et créer les bases d’un rapport de confiance bienveillant avec les gens qui vous entourent tous les jours est indispensable pour tout responsable d’équipe qu’il soit dans une PME ou une multinationale.

C’est difficile d’être un entrepreneur aujourd’hui ?

Oui, car il faut réunir de nombreuses compétences et qualités humaines. Pour ma part, je leur suggère toujours de se poser cette question : « Quel leader je voudrais avoir et donc quel leader je veux devenir ? ». Et pour cela de chercher à s’améliorer de manière continue. Cela demande en effet du temps et du courage. Mais je suis convaincue que ce sont ces leaders-là qui sont les moins confrontés à l’incapacité de travail de leurs collaborateurs et qui ont le plus de satisfaction et de plaisir à gérer des équipes.

 

Vous désirez participer à ID une bonne idée? Contactez-nous.

Carole Warlop, Coaching Square Swiss