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L'aspect intangible du digital constitue encore un frein à l’investissement au sein des PME.

Faut-il investir dans le print ou le digital ? Et pourquoi ? Série de 3 interviews avec des agences de communication pour mieux en saisir les enjeux. Première rencontre avec Julien Fiorillo, responsable du Service Client et membre de la direction d’Inox Communication.

Quelle est votre fonction au sein d’Inox Communication ?

Je suis directeur adjoint en charge du Service Client. La question est donc « qu’est-ce qu’un Account Manager » ? Son métier consiste à gérer tous les projets d’un client. Il est son interlocuteur privilégié, son référent. Il le rencontre régulièrement, comprend sa problématique de communication et s’assure de l’application du plan de communication défini.

Plus qu’un gestionnaire, l’Account Manager est donc un consultant ?

Effectivement. Pour conseiller un client, il doit maîtriser les enjeux du monde de la communication. Ce métier a effectivement évolué ces dernières années. Dès le premier rendez-vous, les questions sont nombreuses. Faut-il privilégier le print ou le digital ? Et dans le numérique, devons-vous insister sur le référencement de notre site web ou les réseaux sociaux ? Ces questions sont pertinentes et nécessitent de solides compétences afin d’apporter des réponses nuancées et efficaces. Ensuite, l’Account Manager collabore étroitement avec nos spécialistes à l’interne pour proposer les bons outils professionnels au client.

Vous êtes donc en mesure de réaliser une stratégie et de l’appliquer ?

Oui. J’ajouterais d’ailleurs que nous avons vocation à devenir le team marketing externalisé pour nos PME partenaires. Pourquoi ? L’avènement du digital a rendu complexe les stratégies de communication et il est devenu coûteux pour une entreprise de posséder toutes les compétences. En travaillant étroitement avec Inox, elle peut s’appuyer sur nos spécialistes, du graphisme au référencement sur Google, pour ne citer que ces deux exemples.

Est-ce rentable pour une PME ?

Oui, car le choix pour une PME est simple. Soit elle engage un responsable marketing généraliste qui fait ensuite appel à des spécialistes pour certains projets, soit elle peut directement s’adresser à nous. Pour que cette collaboration soit transparente, nous définissons ensemble en début d’année le budget alloué à la communication et le client peut suivre son attribution dans le détail dans un ERP auquel il a accès.

Les PME investissent-elles assez dans le digital ?

Elles sont attirées par ce nouvel univers, mais il existe une certaine perplexité sur le « comment ». Des secteurs entiers de l’économie sous-estiment encore les bouleversements générés par le monde numérique. Nous devons les rendre attentifs à ces enjeux, les conseiller et les accompagner.

Comment expliquez-vous cette perplexité ?

La dimension intangible du numérique est perturbante. Si vous réservez une page dans un magazine papier, vous savez que mardi prochain votre publicité sera diffusée. Vous aurez quelque chose dans vos mains et pourrez la montrer à vos collègues. En revanche, si vous lancez une campagne digitale ciblée, vous ne la voyez pas forcément. Vous pouvez analyser des statistiques, mais c’est plus abstrait. Selon moi, cet aspect intangible constitue encore un frein à l’investissement au sein des PME.

Quels sont les enjeux futurs pour Inox Communication ?

Nous croyons fortement à notre stratégie de One Stop Shop, à savoir devenir le team marketing des PME. Nous développons à cet effet notre écosystème en engageant les compétences nécessaires et en collaborant avec les bonnes personnes en externe. C’est l’avenir pour les PME et donc pour Inox Communication.

Julien Fiorillo